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Free the Arctic 30 !
21 octobre 2013

"Ne touchez pas à notre Arctique russe !"

[Ce texte est la traduction de l'article "Hands off our Russian Arctic" publié par Elena Racheva le 19 octobre dernier sur le site Open Democracy. Certaines informations (notamment sur l'implication des gouvernements) commencent à dater, toutefois l'analyse de la situation en Russie est intéressante. Pour toute interprétation; se reporter à l'article d'origine en anglais : http://www.opendemocracy.net/od-russia/elena-racheva/hands-off-our-russian-arctic Pour en savoir plus sur les interventions des différents gouvernements, voir l'article http://energie-climat.greenpeace.fr/diplomatie-ou-en-est-on-concernant-la-situation-des-30-de-larctique]

« Ne touchez pas à notre Arctique russe ! »

Elena Racheva 19 octobre 2013

L'arraisonnement par la Russie dans les eaux internationales du navire de Greenpeace l'Arctic Sunrise, les arrestations, le refus de libération sous caution et les accusations de piraterie à l'encontre tant des activistes que des membres de l'équipage ont soulevé une vague d'indignation dans le monde entier. Mais quelles sont les raisons qui expliquent la sévérité de Moscou, et pourquoi la réponse officielle des pays occidentaux a-t-elle été si discrète ? 

Une jeune fille aux cheveux longs se tient derrière les barreaux, elle s'y raccroche et, de temps à autre, s'effondre en larmes. Son avocat lui donne une bouteille d'eau, mais la gardienne la saisit et l'éloigne d'elle. Ces images de Faiza Oulahsen, chargée de campagne de Greenpeace, qui a été arrêtée exactement un mois auparavant, en sont venues à symboliser l'affaire instruite contre Greenpeace. 

Près d'un mois s'est écoulé depuis que les activistes de Greenpeace ont tenté de monter à bord de la plate-forme pétrolière de Prirazlomnaya. Cette action vient s'ajouter à une longue lignée d'actions mémorables de Greenpeace, allant de l'occupation de la plate-forme pétrolière Brent Spar de Shell en 1995 à un vol en parapente au-dessus de la centrale nucléaire française du Bugey l'an dernier. Contrairement à ces autres actions, cette dernière action a pris des proportions dramatiques et s'est transformée en bras de fer avec le pouvoir autoritaire russe. 

Le gouvernement semble déterminé, comme il l'était avec les Pussy Riot, à faire un exemple avec les activistes de Greenpeace. Beaucoup de bruit a été fait autour des arrestations dans le cadre d'une vaste campagne de propagande sur la TV et les médias d'État. Il a été affirmé que l'action de Greenpeace était financée par le Département d'État américain, et que « la Russie a enfin rabattu le caquet aux maîtres-chanteurs écolos de Greenpeace », et que « leur combat n'est pas contre le pétrole et le gaz de Gazprom, mais contre la Russie elle-même... ».

Les résultats des enquêtes d'opinion indiquent que 60 % des Russes approuvent l'action de leur gouvernement et que 8 % la considèrent comme trop indulgente.

Et la campagne semble porter ses fruits. Les données du Centre russe d'étude de l'opinion publique (VTsIOM) montrent que 60 % des Russes approuvent l'action de leur gouvernement et que 8 % la considèrent comme trop indulgente. En outre, les deux tiers des Russes sont convaincus qu'il faut stopper toutes les tentatives d'organisations écologistes étrangères visant à freiner le développement russe en Arctique. Avec cette immense campagne de propagande, c'est un peu comme si la Russie se préparait à une nouvelle guerre froide avec les pays occidentaux. 

Greenpeace mène activement 12 campagnes en Russie, qui vont des feux de forêts à la protection du lac Baïkal. L'association a organisé un grand nombre d'actions qui ont pu déranger beaucoup de gens. Mais alors pourquoi les services de sécurité ont-ils attendu jusqu'ici pour réagir, et réagir avec tant de force ? 

Il y a un an, une action similaire

L'action menée sur la plate-forme de Prirazlomnaya ne constitue d'ailleurs pas la première rencontre des écologistes avec le FSB. Il y a un an, les activistes de Greenpeace étaient parvenus à s'enchaîner à une plate-forme pétrolière, et à y rester pendant une quinzaine d'heures. Igor Podgorny, qui a participé à l'action, se rappelle comment les opérateurs radio ont intercepté les messages du personnel de la plate-forme, des garde-côtes et du FSB qui criaient, poussaient des jurons et paniquaient...

Tout comme les images choquantes des membres des Pussy Riot avant elle, l'image de Faiza Oulahsen derrière des barreaux est un désastre en terme de relations publiques pour le Kremlin (c) Igor Podgorny/Greenpeace

« On pouvait les entendre sur la plate-forme, qui alternativement essayaient de contacter les garde-côtes, demandaient ce qu'ils devaient faire, hurlaient « flanquez-les à la mer », ou juraient qu'on allait se noyer et qu'ils seraient tenus pour responsables... c'était la panique et la confusion générales. »

« La vengeance n'est qu'une des raisons pouvant expliquer la mise en détention provisoire des « Arctic 30 » ; la réalité, c'est que personne ne connaît la véritable raison. »

Les garde-côtes n'ont jamais fait leur apparition. Par conséquent, le personnel de la plate-forme a passé plusieurs heures à tout faire pour obliger les activistes à quitter la plate-forme et à les envoyer dans l'eau. Ils ont utilisé des lances à incendie contre eux et les ont bombardés d'objets métalliques. Les tentes suspendues des activistes ont été arrachées ; le casque d'une personne a été fracassé par un morceau de fer, et l'action a dû être arrêtée pour des raisons de sécurité. Les activistes ont ensuite fini par retourner sur l'Arctic Sunrise.

Les garde-côtes étaient ainsi prêts à réagir à la prochaine tentative. Igor Podgorny est sûr que cette fois, tout le monde sur la plate-forme Prirazlomnaya savait exactement quel type de navire de « pirates » s'approchait de la plate-forme et à quoi s'attendre. Ils étaient prêts et l'heure de la revanche avait sonné. Mais la vengeance n'est qu'une des diverses raisons pouvant expliquer pourquoi les « Arctic 30 » se retrouvent en détention provisoire ; la réalité c'est que personne ne connaît la véritable raison. 

« Une partie intégrante de la Russie »

Le président Poutine a eu son mot à dire après l'arrestation. « Il est évident que les activistes de Greenpeace ne sont pas des pirates », a-t-il déclaré. « Mais d'un point de vue formel, ils ont tenté de s'emparer d'une plateforme pétrolière. Et ni nos forces de l'ordre ni nos garde-côtes ne savaient qui tentait de monter à bord de la plate-forme sous couvert de Greenpeace ». C'était un commentaire étonnamment modéré qui a donné aux activistes de Greenpeace des raisons d'être optimistes, et nombreux sont ceux qui s'attendaient à ce que les écologistes soient libérés rapidement. Hélas, les paroles du président ne semblent pas avoir beaucoup compté. 

En tout, seuls deux ministères ont fait des déclarations officielles sur les arrestations.*[Nota : Article publié le 19 octobre, d'autres gouvernements sont intervenus depuis lors, pour plus de détails, cliquez ICI]. Le FSB a déclaré que, conjointement avec d'autres services de sécurité, il se préparait à prendre « des mesures coordonnées pour garantir la sécurité de l'équipage de la plateforme et la défense des intérêts de la Russie dans la région de l'Arctique. » Dans le même temps, Vladimir Markin de la Commission d'enquête russe a déclaré que « ces actions ne sont pas seulement une violation de la souveraineté de notre pays, mais aussi une menace pour la sécurité écologique de toute la région. » Cet aspect semble fondamental pour comprendre la réaction agressive de la Russie à l'encontre des manifestants de Greenpeace.

« Qu'ils l'aient su ou pas, ce n'était pas Gazprom que les activistes attaquaient, mais l'État », indique Irina Borogan, experte des services de sécurité russes et rédactrice en chef adjointe du site Agentura.ru.  « Gazprom, Lukoil et Rosneft sont des entreprises d'importance stratégique dont les intérêts commerciaux sont assimilés aux intérêts nationaux du pays. L'État s'identifie à ces sociétés et, par conséquent, les attaquer, c'est attaquer le Kremlin. »


Les coordonnées de localisation de Greenpeace montrent que l'Arctic Sunrise se trouvait dans les eaux internationales (à plus de 12 milles nautiques de la côte). La plate-forme elle-même (au centre) fait partie du territoire souverain russe. 

Le 27 septembre dernier, une information intéressante a été diffusée sur les médias russes. Andrei Patrouchev, un ancien agent du FSB et fils de l'influent Secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, a été fait Vice-président de Gazprom Dobycha Shelf, une filiale de Gazprom. Selon Irina Borogan, les enfants des agents des services de sécurité sont souvent nommés gérants de sociétés pétrolières. « C'est une sinécure, et c'est aussi une manière de contrôler les grandes entreprises », explique-t-elle. « Le capitalisme oligarchique et les services de sécurité sont étroitement liés, et Gazprom a besoin d'Andrei Patrushev, en raison de ses liens avec l'administration présidentielle, plutôt qu'avec les services de sécurité. Cette nomination vient à nouveau démontrer l'importance de Gazprom pour le Kremlin. »

Il est ensuite apparu que Andrei Patrouchev avait déjà pris ses nouvelles fonctions environ deux mois auparavant. Ces nominations restent souvent secrètes en Russie et les informations sur Patrouchev provenaient de toute évidence de fuites à des journalistes. Le message était clair : Savez-vous qui vous avez vraiment attaqué ?

« L'arrestation d'étrangers était un moyen pour la Russie de dire au monde de ne pas toucher à quoi que ce soit qui appartienne à la Russie »

« L'arrestation d'étrangers était un moyen pour la Russie de dire au monde de ne pas toucher à quoi que ce soit qui appartienne à la Russie », explique Irina Borogan. « La Russie n'admettra aucune manifestation ni protestation pacifiques. Si des membres de l'opposition russe avaient protesté de cette façon, il ne fait aucun doute qu'ils auraient fini en prison. Maintenant, le Kremlin indique clairement que les passeports étrangers ne suffiront pas non plus à vous sauver. Les sites pétroliers et gaziers sont les NÔTRES et mieux vaut ne pas y toucher. Pour Poutine, l'Arctique est d'une importance capitale : il est fier des projets qui le concerne et il est personnellement scandalisé que des étrangers viennent s'en mêler de cette façon.

Par ailleurs, il semblerait que Greenpeace ait opté pour un moment particulièrement mal choisi pour lancer cette action. Entre le 3 et le 12 septembre, une division de dix navires de guerre de la Flotte du Nord traversaient l'Arctique, dirigés par le croiseur lance-missiles nucléaires Pierre Le Grand. Cela faisait partie du programme du ministère de la Défense consistant à renvoyer des troupes russes dans l'Arctique.

L'Arctique russe a été officiellement déclaré une question de sécurité nationale. Par conséquent, du point de vue du gouvernement russe, les militants de Greenpeace avaient violé la souveraineté de la Russie, avaient nui aux intérêts commerciaux des services de sécurité, et, pour couronner le tout, avaient entrepris leur action à un moment où l'Arctique était envahi par des brise-glaces nucléaires. Il ne s'agira peut-être pas de quinze ans en prison (la peine appliquée pour acte de piraterie en Russie), mais il est probable que les activistes seront condamnés à de la prison ferme.

Un bol de soupe une fois tous les trois jours ... 

La représentante de Greenpeace à Mourmansk semble triste et peu sûre d'elle. Plus tard, ses collègues de Moscou ont expliqué que la ligne téléphonique est sur écoute, et qu'elle doit surveiller ses paroles. 

« Ils ont augmenté la température dans les cellules, alors il fait meilleur maintenant », explique Anna Smirnova, représentante de Greenpeace à Mourmansk. « Il n'y a pas de plats prévus séparément pour les végétariens, mais une fois tous les trois jours, ils ont de la soupe de légumes qu'ils peuvent manger ». Elle semble triste et peu sûre d'elle. Plus tard, ses collègues de Moscou expliquent que la ligne téléphonique est sur écoute, et qu'elle doit surveiller ses propos. Les avocats des personnes arrêtées essaient d'éviter tout contact avec les journalistes. Ils expliquent qu'ils vont faire appel devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) sur les conditions de détention des activistes. Ils disent qu'ils ont une forte chance de gagner, mais on ne sait pas vraiment en quoi cela va aider les militants, qui ne peuvent actuellement manger qu'une soupe de légumes tous les trois jours. 

Il est tout à fait clair que la prison de Mourmansk n'est pas un hôtel, nul besoin de la confirmation de la CEDH sur ce point. La prison est froide et sale, les lettres ne peuvent être envoyées que par courrier postal (service postal russe ordinaire), et pour passer un appel à des proches, il faut faire une demande en russe !  Des caméras vidéo ont été installées à l'intérieur de la prison, qui couvrent la totalité de l'espace, y compris les toilettes. Pendant longtemps, l'activiste finlandaise Sini Saarela, qui n'a pas de glande thyroïde, n'a pas pu recevoir les médicaments qui lui sont indispensables, et le consul argentin est resté debout pendant cinq heures sous la pluie devant le bâtiment du Comité d'enquête pour obtenir l'autorisation de rencontrer Miguel Hernan Perez Orzi, un citoyen argentin. Il a ensuite parcouru 25 km de Mourmansk à Severomorsk, seulement pour découvrir qu'un laissez-passer spécial est nécessaire pour obtenir un droit d'entrée car il s'agit d'une ville frontalière. 

Une réponse timide de l'Occident ...  

Les membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise sont de 18 nationalités différentes. Dès qu'ils ont été arrêtés, dix-huit diplomates étrangers se sont occupés de l'affaire.  Anna Smirnova a indiqué que les représentants de l'Argentine, de l'Italie et du Royaume-Uni sont toujours à Mourmansk. Amnesty International et Reporters sans frontières ont demandé la libération immédiate des écologistes, mais les diplomates n'affichent toujours pas un front uni. 

Nous essayons de comprendre lesquels des dix-huit pays ont pris des mesures fortes pour leurs ressortissants détenus. La liste n'est pas très longue

« Le Brésil et l'Argentine ont fait des déclarations très fortes, mais en Turquie seule l'opposition a protesté », explique Mikhaïl Kreindlin, avocat de Greenpeace Russie. Ensemble, nous essayons de comprendre lesquels des dix-huit pays ont pris des mesures pour leurs ressortissants détenus. La liste n'est pas très longue. 

En effet, il semblerait que l'accusation de piraterie se poursuive avec l'accord tacite de l'Union européenne, et les pays occidentaux n'ont pas eu tendance jusqu'ici à s'unir ou à formuler une position unifiée. L'une des principales questions maintenant, c'est non seulement de savoir pourquoi les autorités russes ont réagi si fortement, mais aussi pourquoi les pays dont les citoyens sont actuellement en détention provisoire à Mourmansk n'ont pas réagi avec plus de vigueur. 


De nombreuses manifestations ont été organisées à travers le monde contre l'arrestation des « Trente de l'Arctique » par les autorités russes, mais les gouvernements sont restés « étonnamment » silencieux sur le sujet.* [Note du traducteur : de nombreux gouvernements et responsables politiques ont pris position depuis, notamment au niveau du Parlement européen.] Photo (c) Demotix/Rodrigo Garcia

Au moment d'écrire ces lignes, seuls les Pays-Bas, dont le navire Arctic Sunrise bat pavillon, ont publié une riposte cinglante. Frans Timmerman, ministre des Affaires étrangères, a annoncé que son pays traduirait la Russie en justice dans le cadre d'un arbitrage sur le droit maritime international sur la légalité de l'arraisonnement de l'Arctic Sunrise.  L'affaire a déjà été soumise au Tribunal international du droit de la mer.[L'audience publique aura lieu le 6 novembre]. Un soutien a par la suite été apporté par le Danemark et l'Allemagne. Le ministère des Affaires étrangères de l'Ukraine a également publié une déclaration en des termes vigoureux (Ruslan Yakushev, membre de l'équipage ukrainien, fait partie des personnes arrêtées).

« L'ambassade américaine n'a pas fait de déclaration publique, mais une équipe a été mise en place pour travailler sur l'affaire », a expliqué Me Kreindlin. « Le Premier ministre canadien (il y a deux Canadiens parmi les activistes) est la seule personne à avoir dit que les délinquants doivent être punis, mais nous sommes en conflit avec le Canada sur le gaz de schiste et Greenpeace n'est pas populaire là-bas. » En effet, il est devenu de plus en plus clair qu'il n'y a pas d'endroit où Greenpeace soit particulièrement populaire. La plupart des pays ont des problèmes avec les écologistes et beaucoup voudraient les voir punis, c'est donc l'un des rares cas où les intérêts de la Russie et de l'Ouest coïncident. 

Des intérêts particuliers

Un autre facteur important tient au partenariat de production pétrolière offshore de Gazprom et Rosneft avec l'américain ExxonMobil, l'italien Eni et le norvégien Statoil, qui explique que toutes ces entreprises ont des intérêts financiers directs dans l'augmentation de la production pétrolière offshore. 

Il n'y avait aucun Norvégien sur l'Arctic Sunrise. La ministre des affaires étrangères de l'Italie, Emma Bonino, a organisé une réunion des ambassadeurs de l'UE à Moscou, mais l'Italie ne semble pas non plus pressée de faire du bruit sur la libération de ses ressortissants.  Les États-Unis non plus, d'ailleurs. La finlandaise Sini Saarela risque de ne pas recevoir beaucoup de soutien non plus car Gazprom possède 25 % du monopole gazier public finlandais Gasum Oy, et Lukoil possède 33 % des stations-service finlandaises. Par conséquent, un conflit ne serait dans l'intérêt de personne.

Cependant, d'autres raisons pourraient expliquer la faiblesse de la réaction diplomatique.  Irina Borogan est persuadée que certains se battent déjà pour se disputer les écologistes. « Les activistes sont devenus des otages dans une vente aux enchères », dit-elle. « Ils peuvent être utilisés pour faire pression sur les diplomates : ne faites pas ceci, ne soutenez pas cela ... Je suis sûre qu'il y a déjà des négociations à huis clos. »

Les considérations politiques ont certainement un rôle à jouer, mais les diplomates étrangers sont simplement en train de sous-estimer le problème. Ils pensent que deux mois en détention provisoire ce n'est pas si terrible, et que les activistes seront bientôt libérés par le tribunal. Peu de gens se rappellent que les tribunaux russes acquittent dans moins de 1 % des cas. Toute personne qui entre dans un centre de détention provisoire russe peut dire adieu à sa liberté pour longtemps.

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