La détention des activistes de Greenpeace sert les intérêts d'entreprises et nuit à la Russie, selon la Croix Verte

[Le document ci-dessous est la traduction du communiqué de la Croix Verte publié le 18 octobre. Pour toute interprétation, se reporter au document d'origine sur le site de la Green Cross International]

La détention des activistes de Greenpeace sert les intérêts d'entreprises, selon la Croix Verte

Le 18 octobre 2013

Selon la Croix verte internationale, l'arrestation par la Russie il y a un mois, et le maintien en détention de 30 personnes associées à Greenpeace International envoie un message négatif sur le traitement par Moscou des préoccupations mondiales liées à la protection de l'environnement.

Le Président de la Croix Verte, Alexander Likhotal, a indiqué que les autorités russes s'étaient "tiré une balle dans le pied" en arrêtant, le 19 septembre 2013 dernier, 28 activistes de Greenpeace, un photographe et un caméraman et en les accusant de piraterie.

"Le principal message de cet incident c'est que, malheureusement, le système judiciaire russe est actuellement utilisé comme un outil, non pas pour préserver l'environnement, mais pour protéger les intérêts des entreprises en se cachant derrière l'accusation ridicule de "piraterie", déclare M. Likhotal.

Sebastian Copeland, photographe renommé et chargé de mission dans la région polaire, membre du Conseil d'administration du bureau américain de la Croix Verte, Global Green USA, estime que l'Arctique est l'une des régions du monde qui connaissent l'évolution la plus rapide, et qui sont fragiles et exigent une préservation urgente, et non une exploitation commerciale.

"Les risque de déversement lié au forage dans cette région sont de lordre de 33 à 51% par plate-forme, et il existe peu de stratégies de nettoyage, étant donné l'environnement hostile concerné", a expliqué M. Copeland. "Ceci même sans tenir compte du bilan contestable de Gazprom en matière de sécurité. Dans de telles conditions, et sans réelle stratégie de nettoyage, le forage à l'intérieur des frontières de l'Arctique est à la limite de l'acte criminel. Ces activistes de Greenpeace ont agi au nom de la planète dans son ensemble. Ce ne sont pas des criminels."

Alexander Likhotal, président de la CGI, a confirmé ces propos, en ajoutant: "Les activistes de Greenpeace sont des personnes engagées qui se préoccupent de la destruction injustifiée de l'Arctique et du manque d'attention accordé à cette région. Leur détention pour des motifs totalement absurdes ne sert à rien, sauf à alerter le monde sur l'attitude irréfléchie des autorités russes par rapport à l'environnement fragile de l'Arctique. Les forces en œuvre derrière sont cette affaire sont des intérêts particuliers et des pratiques de clientélisme, et non le droit et les intérêts des pays.

"Les victimes de ce triste épisode sont donc non seulement les activistes de Greenpeace et l'Arctique, mais également le prestige international de la Fédération de Russie, qui a déjà été fortement affecté par l'attitude apparemment négligente des autorités par rapport à la justice et à l'environnement", conclut M. Likhotal.

La GCI a été créé en 1993 par Mikhail Gorbatchev, Prix Nobel de la Paix. C'est une organisation non gouvernementale indépendante et à but non lucratif qui fait un travail de sensibilisation dans le monde entier pour répondre aux défis mondiaux et interdépendants liés à la sécurité, à la lutte contre la pauvreté et à la dégradation de l'environnement par un travail de plaidoyer et des projets locaux. Le GCI a son siège à Genève, en Suisse, et mène sur le terrain des projets dans de nombreux pays à travers le monde.

Paul Garwood
Directeur de la communication
Green Cross International